L’Open Innovation fait encore peur => le vrai du faux !

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L’Open Innovation fait encore peur : le vrai du faux !

Innover de manière collaborative peut faire peur. De nombreuses questions se posent, alors répondons à quelques une d’entre-elles.

1. « Mon partenaire peut me voler mes idées et mes secrets industriels ! »

Le succès ne vient pas d’une idée mais bien de la manière de la réaliser. L’idée est un point de départ mais avec 7 milliards d’individus sur terre, vous n’êtes probablement pas le seul à l’avoir eu. La façon de la développer est primordiale, en témoignent de nombreux exemples d’entreprises qui ont eu une même idée de départ mais dont une ou deux seulement ont fonctionné : les réseaux sociaux, les smartphones, …

Le risque existe mais il est finalement très faible si vous respectez quelques règles de base :

  • Choisir mon partenaire : il faut qu’il soit complémentaire, il doit avoir besoin de vous dans ce projet à peu près autant que vous avez besoin de lui. Il n’a ainsi aucun intérêt à vous exclure du projet.
  • Ne pas donner toutes les informations au premier rendez-vous : prenez le temps de rencontrer votre partenaire plusieurs fois et d’établir un lien de confiance avant de lui donner des informations confidentielles. Au début restez dans la superficialité.
  • Ne donner que les informations nécessaires à l’avancement du projet mais attention à ce que l’échange d’informations ne bloque jamais le projet.
  • Faire un contrat de partenariat: après les premières rencontres, avant de donner vos informations, faîtes un contrat. il stipulera votre fonctionnement et contiendra des clauses sur la Propriété intellectuelle et industrielle qui protégeront vous et votre partenaire. Le projet pourra se dérouler dans la confiance.

2. « Mon partenaire peut me voler mes clients ! »

Lorsque vous choisissez votre partenaire, s’il s’agit d’un concurrent plus ou moins directs, regardez ce que chacun de vous apporte à ses clients. Souvent vous remarquerez que vous ne proposez pas exactement la même chose. Connaître vos clients ne permettra donc pas à votre partenaire de se les approprier. Au contraire cela pourra vous permettre de proposer ensemble une offre plus complète pour attirer de nouveaux clients.

Pour minimiser ce risque :

  • Appliquer les règles de bases énoncées précédemment
  • Jauger à quel niveau est la concurrence entre vos deux entreprises : sur quel marché, quel produit, les services apportés sont-ils si similaires ? … Cela permettra de créer le lien de confiance pour avancer.
  • Si besoin faîtes intervenir une personne neutre pour vous aider dans le lancement de ce partenariat.

3. « Cela ne va pas marcher ! Se mettre autour d’une table n’aboutira à rien. »

Le QI d’un groupe est toujours supérieur à celui d’un expert seul. Les différentes connaissances terrain, théoriques et de points de vue sont extrêmement riches à mélanger. Croiser deux connaissances c’est en créer une 3eme.

Ceci est particulièrement valable  au sein même d’une entreprise, entre plusieurs services. Ils ne se parlent pas assez et cela créé des silos. Le résultat est que souvent le service marketing n’a aucune idée des contraintes de ses collègues de la production, ni de ses idées pour réduire le délai de livraison pour proposer un service client plus réactif, par exemple.

Pour maximiser les chances d’une collaboration à succès :

  • Il faut y croire : l’énergie et le mental que vous mettez dans une collaboration est extrêmement important pour sa réussite. Faîtes confiance à vos collaborateurs et à vos partenaires, montrez leur que vous y croyez et identifiez les personnes volontaires et motivées.
  • Utiliser une méthode adaptée : la réussite de ces collaborations repose notamment sur la méthode utilisée pour amener les différentes parties à travailler ensemble.

4. « Cela prend trop de temps !»

Prendre du temps sur le court terme peut s’avérer compliqué mais pour le développement moyen terme cela est nécessaire. L’entrepreneur doit pouvoir garder la tête hors de l’eau pour guetter les tendances et amener l’innovation dans son entreprise sinon il se retrouvera dans une impasse rapidement : le cycle de vie d’un produit est de plus en plus court. Il est important de toujours garder une longueur d’avance.

Travailler avec un partenaire prend en général moins de temps que l’on ne pense. Cela dépend du type de partenariat et surtout des partenaires : de leur confiance dans le projet, de leur manière de fonctionner et de leur envie d’avancer.

Pour prendre moins de temps :

  • Choisir des partenaires qui ont des processus de décision rapides et qui croient au projet.
  • Ne pas impliquer trop d’acteurs sinon la coordination devient plus difficile et prend donc plus de temps.
  • Désigner un chef de projet clair et nommé par l’ensemble du COPIL : il peut être extérieur ou faire partie des acteurs impliqués. Ainsi la responsabilité du projet n’est pas diluée.
  • Se mettre d’accord sur les ressources allouées par chacun, la priorité du projet pour chaque partenaire et anticiper les besoins à venir à l’aide d’une roadmap.

 Nous espérons que cela a permis de répondre à vos interrogations ! Pour plus de conseils et d’informations, n’hésitez pas à nous contacter !